Être élu c’est d’abord un devoir. Préparer les comités directeurs de la FFR, y poser les questions qui doivent l’être et en faire le compte rendu est notre manière de respecter les 49% de clubs qui nous ont fait confiance.

La FFR publie un relevé de décisions du Comité directeur qui expurge l’essentiel de nos prises de parole. Pour compléter, ci-dessous un éclairage complémentaire sur quelques points saillants. 

Ce fut globalement un bon Comité directeur, avec quelques bonnes résolutions que nous avons eu plaisir à voter, mais d’autres sur lesquels nous nous battons. 

1 – POUR COMMENCER UN BONNE NOUVELLE, N’EN DÉPLAISE À SERGE SIMON

Serge Simon nous avait doctement expliqué qu’il nous était interdit de commenter les PV de bureau fédéral et que nous n’avions que le droit de voter pour ou contre. Raison pour laquelle nous votons contre les PV de manière systématique quel qu’en soit le contenu.

Nous avons rappelé que le Bureau fédéral se devait de « rendre compte » au Comité directeur, en nous appuyant sur les statuts, en demandant aussi l’éclairage du service juridique de la FFR, justifiant de fait notre droit de poser des questions sur le contenu des PV !

Vous voulez rire ? On nous a finalement accordé du bout des lèvres le droit aux questions, mais à la toute fin de comité directeur et plusieurs heures après le vote des PV qui lui se passe en début de réunion. Un peu risible de commenter un PV 3 heures après l’avoir voté, mais on savoure quand même le progrès.

On sera ravis de voter pour les PV le jour où on pourra les commenter AVANT le vote 😉

Sur le fond comme sur la forme qui a permis à Marion Kellin, élue Ovale Ensemble de préciser avec le sourire qu’il fallait écrire ASM ROMAGNAT et pas AS ROMANIA 😉

2 – MAINTIEN DU STADE DIJONNAIS CONTRE L’AVIS DE LA DNACG

Un sujet justement évoqué dans les PV du Bureau que nous avons tenu à commenter.

Le Stade dijonnais avait été rétrogradé par la DNACG pour raisons financières. Décision confirmée en appel. 

La FFR a jugé bon, après demande de conciliation devant le CNOSF, de contredire la DNACG et le verdict de lappel.

Le Stade Dijonnais est donc finalement maintenu en s’engageant sur un un plan de redressement jusqu’en 2027 !!

Jean Marc Lhermet est intervenu pour dire qu’il n’avait rien contre le Stade Dijonnais mais que dans ce genre de dossier il y avait certes l’aspect économique, mais aussi la dimension sportive. Si le club a dépensé sans compter avec pour conséquence un gros trou financier à combler, l’équité sportive a-t-elle été respectée ? un autre club, respectueux des règles, n’a-t-il pas été empêché de monter ? Remettre en cause les décisions de sa DNACG, alors même qu’elle a été confirmée en appel ne créée-t-il pas un précédent ?

Pour nous, le rugby vit au-dessus de ses moyens. Que les excès financiers nuisent à tout le rugby car par capillarité ils mettent la pression sur les autres clubs et y compris ceux du dessous. La rigueur dans la gestion est nécessaire pour dégonfler la bulle financière.

Devraient être valorisés les clubs qui investissent dans la formation et le développement et qui ne concentrent pas tout leur budget sur l’équipe première.

3 – ANNULATION DES FINALES DU BEACH RUGBY DE GRUISSAN

Un autre point des PV de Bureau fédéral que nous avons donc pu commenter. Pour justifier l’annulation, la FFR s’abrite derrière une demande de la Mairie.

Dans chaque Ligue des équipes s’étaient qualifiées, avaient organisé le voyage, réservé camping ou hôtel, bloqué des vacances et validé les pass sanitaires… L’annulation a été une douche froide d’autant qu’une manifestation de Beach s’était déroulée à Gruissan la semaine précédente.

La FFR aurait dû se battre pour maintenir ses finales point d’orgue d’une saison pour des équipes amateurs.

4 – RENTRÉE SPORTIVE ET PROTOCOLES SANITAIRES

Un sujet sur lequel nous sommes en phase mais pour lequel nous avons demandé quelques éclaircissements. 

Pascale Mercier élue Ovale ensemble, est intervenue pour demander une clarification sur les scolaires accueillis dans les clubs et pas soumis aux mêmes règles. Tout est en fait fonction de l’organisateur selon que ce soit l’école ou le club. 

La FFR précise que ce sera l’organisateur qui déterminera le cadre d’application du Pass Sanitaire.

Par exemple, si une rencontre sportive est organisée par l’école, dans les heures scolaires, dans un Club de Rugby, le Pass pour les élèves ne sera pas obligatoire.

A contrario, si l’evenement est organisé sur des créneaux « peri-scolaires », le Pass sera obligatoire.

Jean Marc Lhermet a posé la question des jeunes qui passent le seuil des 12 ans pour avoir l’annonce d’une évolution gouvernementale qui précise qu’à compter du 30 septembre, le pass sera étendu aux adolescents de 12 ans et 2 mois. Les 2 mois supplémentaires permettent de ne pas pénaliser les moins de 12 ans qui ne peuvent pas encore se faire vacciner.

5 – TOURNOI DE RUGBY À 7 SUR UNE ½ JOURNÉE

J’ai profité du point sur le pass sanitaire pour évoquer le point particulier du Rugby à 7 dont on ne parle jamais assez.

En Ile de France craignant une baisse des effectifs cadets, cadettes et juniors, nous proposons aux clubs un début de saison (5 dates) à effectif réduit avec du Rugby à 7 et du Rugby à X. Ceci pour éviter des forfaits en nombre avec des équipes incomplètes mais aussi pour promouvoir le 7 auprès des jeunes. Le XV démarrant dans la foulée.

La règle pour les tournois sur un WE complet est de faire une pause d’1H20 entre deux rencontres, mais rien n’est précisé pour les tournois d’une ½ journée sachant qu’une pause de cette durée serait rédhibitoire.

J’ai donc proposé que la FFR et sa commission médicale puisse statuer pour les tournois à 7 d’une ½ journée sur des pauses plus courtes et des changements illimités. Affaire à suivre.  

6 – LES AUTRES POINTS POSITIFS À NOTER VOTÉS À L’UNANIMITÉ DU COMITÉ DIRECTEUR

  • Une convention avec la SNCF qui permettra de recruter 150 rugbymen, de Provale mais aussi de clubs amateurs
  • Un début de saison qui pour les premiers matchs en tout cas, voit une utilisation positive de la feuille de match et plus ponctuelle de l’application « jour de match » qui permet de suivre les scores en direct.

  • Une convention avec l’UCPR et les clubs pros pour mettre à plat un différend des 3 dernières années sur les conséquences financières pour les Clubs employeurs des blessures de leurs joueurs en équipe de France avec des questions de Jean Marc Lhermet et Sylvain Deroeux, élus Ovale Ensemble obtenant des réponses probantes

  • Une prestation positive pour l’animation des matchs et avant matchs commentée par Sylvain Deroeux. Même si nous n’avions pas reçu le document en amont, on ne peut que se satisfaire du principe. 

  • Des avenants aux contrats négociés avec nos partenaires dont Renault pour prendre en compte la crise COVID de manière équilibrée.

7 – RENOUVELLEMENT DES CONTRATS DES AGENCES ET D’UN APPORTEUR D’AFFAIRES.

Eric Champ est intervenu sur ce dossier sur lequel il a souhaité avoir des précisions s’agissant en particulier de l’apporteur d’affaires. Si nous avons voté la prolongation du contrat pour tenir compte de la crise COVID, Eric a questionné le fait d’avoir à la fois des équipes FFR en charge de la commercialisation, des Agences agrées pour vendre des hospitalités et la présence d’un apporteur d’affaires. 

Un point sur lequel nous reviendrons au moment du renouvellement du contrat.

A la demande d’Eric il a été confirmé que les Ligues régionales ne commercialisaient pas les hospitalités ou les places en parallèle des équipes FFR, des agents ou de l’apporteur d’affaire commissionné pour cela.  

8 – EXPERIMENTATION D’UNE NOUVELLE RELATION FINANCIÈRES FFR CLUB.

Nous l’avons souvent mentionné pendant la campagne, les comptes clubs sont assez incompréhensibles pour les bénévoles donc une mise à plat du dossier est absolument nécessaire. 

Serge Blanco et moi avons souligné le côté positif qu’il y aurait à simplifier et clarifier les prélèvements ou à anticiper un versement de remboursement en début de saison pour aider la trésorerie des clubs. 

Mais la question est aussi celle d’une centralisation à la FFR versus les Ligues. Sur ce point je suis intervenu pour dire l’importance de garder une vision décentralisée du rugby français. 

Les ligues régionales comme les comités départementaux sont des maillons essentiels du développement du rugby. Tout ne peut pas se décider depuis Marcoussis. Le LOCAL est majeur, il est le garant du maillage des clubs et de l’indispensable proximité.

9 – COÛT DES COMPÉTITIONS : CLARIFICATION SUR LE FINANCEMENT DU PLAN DE RELANCE

Satisfaction sur ce point puisque nous avons eu le tableau que j’avais demandé au dernier Comité directeur.

Il fait ressortir le coût des phases finales du Championnat de France fédéraux et de séries pour les compétitions féminines, et compétitions masculines seniors et jeunes (y compris les séries). 

Hors COVID, le coût annuel des compétitions est de 11,25 millions d’euros par saison au regard des remboursements de km et en déduisant les recettes pour les entrées dans les stades à l’occasion des phases finales. 

Avec la COVID la FFR a donc économisé plus de 20 millions d’euros sur deux saisons. Il était normal de rendre cet argent aux clubs dans le cadre du plan de relance puisqu’il leur était destiné. 

Le plan de relance de 30 millions d’euros (le plan initial annoncé à 35 millions d’euros ayant finalement été ramené à 30) a donc bien été financé par les économies sur les phases finales et par un prélèvement sur le fonds d’assurance qui est l’argent des clubs et des licenciés.

Voilà qui est plus clair : au-delà de l’habillage marketing, les clubs ont récupéré les sous qui leur revenaient de droit.

10 – FFSE

La FFSE est la fédération du sport entreprise. Christian Dullin a annoncé la rédaction d’une convention à venir qui clarifiera les rôles respectifs ce sont il faut se féliciter. 

J’en ai profité pour relancer sur la question des arbitres loisir sur laquelle nous avons proposé la possibilité pour des arbitres FFR d’œuvrer au-delà de 55 ans. Un point clé car l’arbitrage est une attente clé de nos équipes loisir. 

11 – SEJOUR DE L’ÉQUIPE D’AFRIQUE DU SUD À PARIS

Les Sud-Africains séjourneront à Paris du 20 au 31 octobre et une convention devraient permettre qu’ils soient à disposition de France 2023 pour la promotion de la Coupe du Monde ce qui est une très bonne chose.  

J’ai demandé que la Ligue Ile de France et les clubs franciliens soient associés à la démarche et d’une manière générale que les synergies avec France 2023 soient optimisées au profit des Ligues régionales et de leurs clubs qui doivent mieux bénéficier de l’aspiration de ce magnifique événement à venir !

Merci d’avoir pris le temps de lire jusqu’au bout et n’hésitez pas à commenter et partager.

Forza !

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