Réunion assez surréaliste il faut bien le dire, entièrement consacrée à France 2023 et à la mise à pied conservatoire de son Directeur général Claude Atcher. 

Nous a été expliqué par la voix de Bernard Laporte et de Jacques Rivoal, président du GIP France 2023 :

  • Que les faits révélés par le journal l’Equipe étaient « avérés », que ce n’était « pas du lynchage » 
    • alors que Bernard Laporte évoquait à Marseille « les allégations de la presse » laissant entendre que l’Equipe avait inventé le dossier de toutes pièces. Pour preuve, la citation de Bernard Laporte dans XV mondial du 23/07/2022 « J’entends dire que Claude est quelqu’un qui gueule(…) Qu’il manage peut-être de façon un peu virulente, comme il l’était sur un terrain (…)  Mais Claude Atcher a toujours eu le respect des gens. Je ne l’ai jamais vu insulter personne. Après, il y a l’inspection du travail qui fait son boulot. Moi, je ne veux pas parler de choses que je ne connais pas, je n’y vis pas au GIP (Groupement d’intérêt public). Mais ça me semblait surprenant. Mais comme je l’ai dit, l’inspection du travail dira les choses et tout évoluera. » »
  • Que Claude Atcher était mis à pied à titre conservatoire 
    • proposition que j’avais faite il y a 2 mois lors du comité directeur tenu à Marseille 
    • et qui m’avait valu d’être menacé d’être déféré devant le comité éthique de la FFR 
  • Qu’il fallait renforcer les RH pour enlever de la pression aux salariés, 
    • alors que Jacques Rivoal avait eu « une pensée pour Claude Atcher » à l’Agora du congrès de la FFR à Marseille » ; ce qui m’avait conduit à me lever pour dire que j’avais pour ma part « une pensée pour les salariés »
  • Que Jacques Rivoal avait vécu le Conseil d’Administration exceptionnel du GIP avec « émotion », qu’il était « écartelé » en évoquant son « respect et sa loyauté » pour Claude Atcher !
  • Qu’il convenait maintenant que France 2023 s’ouvre à tous. Demande que nous n’avons cessé de répéter depuis des mois 
    • alors que les licenciés, les clubs, les comités départementaux et les ligues régionales sont tenus à l’écart de cet événement majeur pour la famille du rugby.
  • Que Bernard Laporte n’était « pas au courant » que France 2023 et Claude Atcher avaient contracté avec Rugban et Stéphane Jourdan, ami de longue date de ce dernier, pour l’organisation d’un Tournoi des Quartiers 
    • alors que les ligues régionales sont parfaitement en mesure de l’organiser, 
    • alors que la FFR est censée contrôler sa filiale le GIP France 2023 et que Stéphane Jourdan a déjà averti les Ligues régionales de sa « mission » !
  • Qu’il convenait de faire la clarté sur tous les dossiers : Campus, le Rugby fauteuil, la RSE (dont le tournoi des quartiers)… 
    • alors qu’à titre d’exemple, beaucoup de ligues régionales ne peuvent même pas avoir accès à une liste des apprentis campus 2023 en invoquant la RGPD et que nous sommes dans le flou pour les structures qui assurent la formation de ces derniers.
  • Que la période n’était pas facile avec l’audit en cours de l’inspection des finances, ce qui est bien la moindre des choses 
    • alors que le journal l’Equipe en plus du volet RH a révélé de possibles dérapages sur l’utilisation de VTC ou un contrat attribué au fils de Claude Atcher.
  • Qu’il fallait faire la transparence sur les comptes 
    • alors que, élus du comité directeur et représentants de près de la moitié des clubs, nous n’avons toujours pas eu accès aux comptes de France 2023 !!
  • Que le président du GIP 2023 a indiqué que sans cette décision d’écarter Claude Atcher, l’organisation de la Coupe du Monde allait dans le mur, que cela ne pouvait continuer avec de tels dysfonctionnements dans son management. En fait, tout était à revoir…
    • alors que nous nous sommes étonnés que des dysfonctionnements aussi graves n’aient pas été identifiés par la gouvernance du GIP 2023 et que c’est le journal l’Equipe qui a accompli le travail d’alerte ! 

Sur ce Jean Marc Lhermet, Sylvain Deroeux, Pascale Mercier, Claude Hélias et moi-même avons tenu à nous exprimer pour :

  • Dire à nouveau notre soulagement pour les salariés grâce à la position ferme de la Ministre des Sports qui s’est battue pour que l’option de la mise à pied conservatoire que nous proposions il y a deux mois soit retenue. 
  • Appuyer l’importance de faire de la Coupe du Monde un succès populaire qui implique toute la famille du rugby en poussant unis derrière notre Equipe de France 
  • Rappeler l’importance de la dimension citoyenne de la Coupe du Monde qu’il ne faut pas abandonner
  • Demander le rapport du comité éthique du GIP France 2023 et plus généralement l’accès aux dossiers ce qui nous est systématiquement refusé (tels  le rapport de l’Agence Française Anticorruption (AFA) qui a conduit à un article 40 et à sa transmission à la justice, le rapport de l’Inspection Générale Jeunesse et Sports (IGS) qui a aussi conduit à un article 40 et à sa transmission à la justice, sans oublier le rapport de l’inspection du travail à venir).
  • Souligner aussi à quel point notre gouvernance avait été défaillante avec de graves dysfonctionnements alors que la FFR est actionnaire majoritaire de France 2023, que le dossier est sorti depuis plus de 2 mois et que comme président pour Jacques Rivoal ou comme actionnaire pour la FFR, nous aurions pu intervenir plus tôt.

Là où on s’attendait dans le contexte à un peu de contrition, c’est tout le contraire qui s’est passé.

  • Bernard Laporte, sous pression, sort de ses gonds et nous a alors accusés avec véhémence de « mensonges et de manipulation » et d’être responsables des « fuites aux journalistes », 
    • alors que nous ne disposons d’aucun des documents sensibles que nous nous évertuons de demander  à longueur d’année à la FFR, semblant soudainement oublier le témoignage de la vingtaine de salariés au journal l’Equipe qui ne sont pas des fuites mais bien des faits, confirmés qui plus est.
  • Pour finir nous avons demandé que les membres du comité directeur statutairement responsables de la FFR soient informés au fur et à mesure du procès de septembre, 
    • mais Christian Dullin, SG nommé par le Comité directeur pour que l’institution FFR, potentiellement victime, soit défendue au procès, semble vouloir réserver ses retours à ses seuls amis négligeant les 49% de clubs que nous représentons et dans l’irrespect de nos statuts.

VIVEMENT QUE TOUT CELA CESSE ET CHANGE ET QUE LA LUMIÈRE SOIT FAITE POUR QUE NOUS PUISSIONS PARLER RUGBY !

Florian Grill
Président Ovale Ensemble

1 commentaire

  • lavoix dit :

    les pieds nickelés aux basses oeuvres, pour lesquels septembre se jouera encore au Tribunal.
    Par ailleurs, même si vous étiez à l’origine des fuites, quand on voit les dégâts humains au Gip, Laporte aurait dû vous en féliciter.

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