La FFR diffuse un relevé de décisions du Comité directeur dans lequel elle se garde bien de mentionner les interventions des élus Ovale Ensemble. Nous diffusons donc nos propres commentaires pour une vision plus objective et complète. Quels sont les points à retenir :
1 – TOUJOURS L’INTERDICTION DE COMMENTER LES PV DU BUREAU FÉDÉRAL
Serge Simon refuse que nous fassions le moindre commentaire avant de les voter sur le contenu des PV du Bureau fédéral auquel nous ne sommes pas conviés. Avec le sourire on se demande à quoi sert le vote dans ces conditions.
Pour la bonne forme, j’ai demandé aux salariés des équipes juridiques de la FFR leur analyse sur ce point car :
- sauf erreur de ma part, les statuts de notre Fédération n’indiquent pas spécifiquement de procédure d’approbation des PV du bureau fédéral
- par contre ils prévoient bien que le bureau fédéral rende compte de ses décisions et qu’elles puissent être ou non entérinées par le Comité directeur.
- ce qui supposerait bien de commenter le contenu.
On ne lâche rien 😉
2 – VOTE DE LA RÉFORME DES COMPÉTITIONS EN DÉPIT DE L’OPPOSITION DES SEULS ÉLUS OVALE ENSEMBLE
Contrairement à ce qui avait été indiqué aux seuls clubs de Fédérale qui ont eu droit à une présentation de la réforme en amont, celle-ci ne sera pas votée par l’Assemblée générale du 3 juillet.
C’est donc le Comité directeur qui a tranché. La réforme a été adoptée en dépit du vote CONTRE des seuls élus Ovale Ensemble.
Pour nous la réforme menée par Patrick Buisson a 3 défauts majeurs :
- elle supprime 4 titres de Champions de France et la magie des « boucliers » pour le rugby territorial
- elle sacrifie les clubs de Fédérale 3 avec une deuxième partie de saison qui ne concernera qu’un quart des clubs
- elle est inflationniste et poussera à l’augmentation des budgets des clubs de Nationale 1 et 2 mais aussi de Fédérale 1, 2 et 3 et par capillarité de tout le rugby territorial.
Le coût annuel des compétitions pour la FFR est actuellement de 11 millions d’euros.
- J’ai demandé au trésorier si la FFR pensait faire des économies sur cette somme avec la réforme.
- Il m’a répondu qu’il ne pensait pas que la réforme se traduirait par une augmentation du coût.
Chacun interprétera cette réponse avec le sourire qui convient.
3 – RETOUR SUR LE PLAN DE RELANCE INITIALEMENT ANNONCÉ À 35 MILLIONS D’EUROS
Ce plan était annoncé à 35 millions d’euros sur 2 saisons. Il s’est finalement élevé à 30 millions d’euros ce qui est plus conforme aux calculs que nous avions nous même fait à l’époque.
C’est un plan qui était totalement nécessaire dans le contexte et auquel nous avions adhéré.
Ceci dit l’honnêteté suppose de rappeler deux points clés :
- L’essentiel de son financement provient de l’argent du fonds dédié aux assurances qui est l’argent des clubs et des licenciés mis de côté. Ce n’est pas la FFR qui finance cette partie.
- L’autre partie du financement provient de l’annulation des phases finales de Championnats de France dont le coût annuel en année pleine s’élève à 11 millions d’euros (12,7 millions si on inclut la Nationale).
Cela relativise le « cadeau » fait au club : finalement la FFR ne fait que rendre aux clubs l’argent qui leur était de toute façon dédié.
4 – PROJET D’UN CHOC DE SIMPLIFICATION SUR LES RÈGLEMENTS AVEC SUPPRESSION DES OBLIGATIONS DITES DE « DÉVELOPPEMENT »
Dans l’esprit général le projet est positif et nous y adhérons globalement. Il prévoit notamment des évolutions positives comme :
- la possibilité d’une prise de licence digitale assouplie (le « Click & Rugby »)
- une présentation moins lourde des règlements condensés en 10 livres
- et le passage à 3 commissions régaliennes (discipline, litige, appel) au lieu de 7.
Par contre sous couvert de simplification le « Choc » prévoit aussi la suppression des obligations de développement ou la disparition des mutations.
Nous avons souligné le risque avec cette libéralisation totale, de favoriser les clubs champignons, qui misent tout sur l’équipe première et pillent les clubs alentours plus que d’assurer leur mission de formation.
Côté Ovale Ensemble nous poussons l’idée qu’il faut valoriser les clubs formateurs, développeurs et citoyens à l’image du LABEL CLUB créé en Ile de France.
Mais nous pensons aussi qu’il convient de réguler un minimum pour éviter qu’une bulle financière n’assèche les budgets des clubs avec certains qui miseront tout sur la première et créeront une concurrence déloyale vis à vis de ceux qui font l’effort de la formation.
5 – CONFIRMATION D’UN PROJET DE COUPE DU MONDE DES CLUBS PAR WORLD RUGBY
Rappelons que le premier projet dont parlait Bernard Laporte était un projet annuel.
Côté Ovale Ensemble, nous plaidons pour une Coupe du Monde des clubs tous les 4 ans. Ceci pour éviter que le Top 14 ne se retrouve de facto en deuxième division avec 3 ou 4 clubs français seulement qui seraient concernés.
6 – CONDITIONS D’ACCÈS EN PRO D2
Sur ce point Jean Marc Lhermet s’est étonné que sur les obligations de rang 2, on puisse au choix répondre à l’un des 3 critères suivants : arbitrage, local anti-dopage, critères administratifs.
Il faut bien reconnaître qu’il y a peu de rapport entre ces 3 critères et qu’on s’étonne que l’un puisse se substituer à l’autre.
7 – PRÉSENTATION D’UN POINT D’ÉTAPE PAR LES ÉQUIPES DE FRANCE 2023
Une présentation très claire et globalement rassurante sur les perspectives financières qui font espérer un résultat de 65 millions d’euros pour le GIP :
- Un résultat qui est inférieur aux 200 millions d’euros annoncés lors de la candidature, mais supérieur aux 56 millions d’euros de la dernière prévision.
- Sur la billetterie et les programmes commerciaux, les indicateurs sont globalement au vert et c’est une satisfaction.
- Claude Hélias, élu Ovale Ensemble a interrogé sur les conventions avec les villes pour les stades et il fut répondu que toutes les conventions étaient signées ce qui est là aussi rassurant.
N’hésitez pas à partager et commenter pour faire vivre le débat et la démocratie !
Forza !
Florian Grill
Collectif Ovale Ensemble
