L’actuelle gouvernance de la Fédération Française de Rugby diffuse largement un texte dans lequel elle refuse toute idée de cohabitation, quel que soit le résultat des urnes, et fait de cette menace le cœur de son programme de second tour.
Le slogan de cette gouvernance, « tous unis derrière le XV de France », évoquait « l’apaisement » pour préserver la Coupe du monde et nos bleus. Faudrait-il maintenant, et après un premier tour, que ce soit « le chaos » et que nous soyons « tous désunis » ?
Une telle position, pour tenter d’imposer un président déjà rejeté par le référendum, reviendrait à dire aux clubs « peu importe votre vote nous n’en tiendrons pas compte ». Et ce en dépit d’une participation de plus de 90% des clubs. Si les clubs accordent leur majorité à une équipe, quelle qu’elle soit, il conviendra de respecter leur choix. De notre côté, c’est d’ailleurs ce que nous ferons.
Cette déclaration démontre surtout une grande fébrilité. Nous demandons aux clubs de rester confiants et sereins. Nous le sommes.
Pour notre part nous traçons notre route et restons déterminés sur des réformes clés sur lesquelles nous travaillons depuis 4 ans et qui s’imposent.
La priorité absolue, outre la victoire de nos bleus, est de relancer le rugby par la base jusque dans le plus petit village : création d’une régionale 4, retour de la proximité dans les grandes Ligues, relance des boucliers territoriaux, mise à plat de la réforme des Indemnités kilométriques, investissement dans le scolaire, relance des catégories cadets et juniors, réflexion sur les espoirs et l’accès au haut niveau…. Il convient aussi de prendre à bras le corps des sujets cruciaux pour l’avenir : devenir du Stade de France, liens avec la LNR, tensions budgétaires, sortie de CVC, image de la France à l’international, questions des commotions ou de la santé des pratiquants, enjeux de RSE…
Nous le disons avec force : on ne peut décemment pas prétendre diriger une Fédération en assumant de proférer des menaces qui s’apparentent à un « chantage au chaos » à 3 mois d’une Coupe du Monde qui nécessite l’unité de toutes et tous dans l’acceptation de la diversité et des différences.
Pour ce qui est d’Ovale Ensemble, avant même le premier tour, nous avons tendu la main. Nous la tendrons à nouveau si nous l’emportons car nous pensons que le rugby a besoin d’apaisement et d’unité.
Si vous, présidentes et présidents de clubs, nous donnez une majorité lors du vote électronique du 12 au 14 juin, personne ne comprendrait que les élus de la Fédération Française de Rugby rejettent le résultat de votre vote démocratique.
La démocratie est un bien précieux, votre vote, quel qu’il soit, doit être respecté.
Florian Grill et l’ensemble du collectif Ovale Ensemble.
